Histoire du GFEN

 

 


Le GFEN est une association déclarée le 15 février 1922 à la Préfecture de Police de Paris et reconnue par le Ministère de l'Education Nationale depuis le 6 octobre 1984.
1921 : Fondation de la Section française de la Ligue Internationale de l'Education Nouvelle au Congrès de Calais. "L'Education Nouvelle prépare chez l'enfant, non seulement le futur citoyen, capable de remplir ses devoirs envers ses proches, sa nation, l'humanité dans son ensemble, mais aussi l'être humain conscient de sa dignité d'homme". Celle-ci devient en 1922 le GROUPE FRANCAIS D'EDUCATION NOUVELLE :

- des objectifs pacifiques et humanistes : l'Ecole et l'Education au service de la paix
- transformer l'Education grâce aux progrès considérables de la psychologie de l'enfant
- avec les travaux d'Aurélien Fabre, de Henri Wallon et de Paul Langevin, le GFEN enrichit ses orientations avec l'indispensable formation de l'esprit scientifique.

L'accent est mis sur les conséquences sociales de l'Education : élever l'enfant au-dessus de sa propre condition et le tourner vers autrui au nom d'une justice pour tous. Des conférences sont données par Langevin, Piéron, Wallon, Bertier, Weber. Le GFEN invite J. Piaget à donner des conférences sur "la logique des enfants".Une série de cours est donnée au Collège Libre de Sciences Sociales, Des interventions ont lieu dans des congres de pédagogie ou syndicaux. Le G.F.E.N, prépare les Congrès internationaux de Nice (1932) et Cheltenham - GB (1936). Progressivement, l'Education Nouvelle se développe au sein de l'Instruction Publique. Les pratiques mises en oeuvre sont la coopérative scolaire, le travail par groupes (Roger Cousinet), la méthode Freinet (membre du GFEN à cette époque). Des écoles Nouvelles naissent (les Roches-Clamart, …) Des propositions concrètes sont faites au gouvernement du Front Populaire qui débouchent sur la reforme Jean Zay du certificat d'études primaires et des classes orientation.

1936- 1945 : Paul Langevin, Président du GFEN déclare que l'enseignement des sciences n'est pas efficace hors de l'épistémologie des sciences, "L'Enseignement fait trop souvent apprendre mais pas comprendre".
Pendant la guerre : Le G.F.E.N. travaille dans la clandestinité.
1945 : Le Plan Langevin-Wallon, mûri dans la Résistance, élaboré sur des propositions du GFEN est porteur de l'élan démocratique de la Libération : il sera une base du travail du GFEN durant 20 ans malgré ses limites relatives aux notions d'aptitude et d'orientation (placer chacun là où le destinent ses aptitudes). 1946-1962 : Henri Wallon est Président du GFEN. Il est Professeur à la Sorbonne depuis 1929 et titulaire de la chaire de psychologie et d'Education de l'Enfance au Collège de France en 1937. En tant que psychologue, il contribue à une meilleure connaissance de l'entant et met en évidence l'importance de l'affectif et de la motricité dans le développement psychologique et cognitif de l'entant. La pensée de l'entant se construit dans un va-et-vient entre l'action sur l'objet et la pensée des autres. En tant que praticien, il intervient dans différentes écoles :
en 1938 il s'intéresse aux applications de la psychologie aux problèmes éducatifs avec les classes d'orientation du Projet Jean Zay.
en 1944-47, il participe à la réforme de l'enseignement et la psychologie scolaire (Plan Langevin-Wallon).
de 1944 à 1962 il travaille avec la Maison du Renouveau a Montmorency (Directrice : Claude François Unger - membre du B-N, du GFEN) qui accueille des enfants juifs victimes de la guerre.

Jean Piaget participe au Comité de Rédaction de la revue du GFEN, Pour l'ère nouvelle et influence profondément la genèse de la démarche d'auto-socioconstruction.

 

 

 

 

Retour page d'accueil